EN. I dream of you after 9 hours of shift bed (headphones, coffee table, shelves, curtains), 2023

How do we find a balance between our personal and working place?

I dream of you after 9 hours of shift suggests a tactile and sonic environment where visitors are invited to lay down, sit and roam across a bedroom constructed through a bed, a coffee table and a shelf. In it, headphones are available that play a composition made from field-recordings taken at a café, the artist’s working place, of sounds such as a dishing washer or a coffee and orange juice machines.

The visitors —vulnerable to the public gaze in a such intimate place— find themselves in between two places: work and home. Music collides with the space where it is heard: the bedroom. The soundscape is repetitive, brutal, oppressive, before softening after sustained listening. Machine sounds gradually become tamed by harmonies.

The frictions between the two environments rubbing against each other generates a new space, an ambiguous one, perhaps closer to a dream, where the daily noises that surround a barista melt and coexist with home, as remains of the day we bear with ourselves in bed before sleeping. Thus, the piece addresses boundaries between work and rest, reflecting on notions of precarity and facing the difficulty of finding peace between two worlds that tend to conflict.

FR. Je rêve de toi après 9 heures de travail (lit, casques audio, table de chevet, armoires, rideaux), 2023

Comment trouver un équilibre entre espace professionnel et espace personnel ?

I dream of you after 9 hours of shift (Je rêve de toi après 9 heures de travail) propose un environnement tactile et sonore où les visiteurs sont invités à s’allonger, s’asseoir, traverser une chambre (suggérée par un lit, une table de chevet, une armoire).

Les visiteurs, —vulnérables face au regard d’autrui— se retrouvent alors entre deux milieux : celui du travail rencontrant le lieu du chez-soi. Portant un casque audio,ils écoutent une composition réalisée à partir d’enregistrements sonores d’un café, telles des machines à jus d’orange et de lave-vaisselle. La piste sonore entre alors en collision avec le lieu où les visiteurs se trouvent : la chambre, l’intime. En effet, le paysage sonore est répétitif, brutal, anxiogène, avant de doucement s’harmoniser, apprivoisé par la durée d’écoute.

Vouloir faire frotter les deux milieux génère alors un nouvel espace, celui plus ambigu, peut-être même celui du rêve, où les bruits quotidiens d’un.e serveur.se se mélangent, cohabitent avec celui de la maison, comme les restes d’une journée que l’on porte avec soi dans le lit avant de s’endormir. Ainsi, l’oeuvre aborde les frontières entre travail et repos, caresse les notions de précarité, et affronte la difficulté de trouver un espace de sérénité entre deux mondes qui tendent à s’opposer.